The Dreaming est un groupe de rock progressif américain qui s’est construit après le Split de Stabbing Westward. Le groupe est constitué de Christopher Hall, de l’ancien batteur de Stabbing Westward , Econoline Crush Johnny Haro, de Martin Kelly à la basse, et du guitariste Eric Griffin qui vient de The Murder Dolls & Genitorturers. Le groupe s’éloigne un peu de la pop industrielle de Stabbing Westward pour nous proposer de la Dark Wave romantique et électrique.
Puppet est donc le second album du groupe après l’excellent Etsched in Blood sorti en 2008 avec un léger succès d’estime notamment du au pedigree des membres du groupe et au titre Bleed. Il n’est disponible qu’aux États-Unis pour le moment, il vous faudra donc l’importer si vous souhaitez vous le procurer.
Avis:
Adeptes de Stabbing Westward époque Ungod, fuyez! Cet album s’éloigne à des kilomètres du rock industriel qui a fait connaitre le groupe qui a lentement depuis dérivé en Dark Pop pour finir en Dark Wave. A l’instar de Etsched in Blood, le groupe reste motivé et percutant dès les premiers riffs de guitare sur Puppet. On reste dans une des grandes constantes de Christopher Hall, à savoir la relation problématique, limite destructrice avec quelques relents de domination et de frustration. Le groupe expulse son désarroi avec fougue et conviction. Ca va vite, ca frappe fort mais en restant toujours mélodique. Le riff principal semble limite copier-coller de Etsched in Blood mais la production est largement à la hauteur des ambitions du groupe.
S’ensuit le très Marylin Manson-esque Every Trace, single de son état, qui tente de faire le lien entre The Beautiful People et Stabbing Westward. Le résultat est très loin d’être aussi bon qu’escompté mais le titre est punchy et efficace, on ne lui en demande pas plus. Breathing remonte un peu le niveau avec un riff certes basique mais rudement efficace. Forcément, les paroles ne volent pas très haut mais elles sont suffisamment explicites pour plaire à un public émo-néo-rock à la mode. C’est peut-être le meilleur moment pour sortir cet album concernant le groupe et il le sait très bien.
There Weill Be Blood fait le nécessaire et parvient vraiment à s’extirper du lot avec son refrain efficace et, pour une fois, ses subtiles appels du pied au niveau des paroles. On reste dans le romantique un poil larmoyant mais c’est moins irritant que les titres précédents. End in Tears commence fort avec son côté électronique-indus du meilleur effet, le reste est à la hauteur avec un refrain remarquable et une constance dans la qualité bluffante. C’est un titre fort de l’album indubitablement!
Fight For You reste dans la même lignée avec un riff assassin et une mélodie de qualité. Les détails apportés à la production font mouche, c’est un grand pas en avant pour le groupe si on compare cet album avec le précédent. Stitches confirme la tendance et se montre même impressionnant sur de nombreux points. On se croirait presque à l’époque Wither Blister Burn & Peel avec un titre de premier ordre. Le groupe fera mal en live, c’est certain avec de tels titres calibrés pour la scène.
It’s No Good est un reprise de Depeche Mode qui fera fureur en trailer au cinéma pour de nombreux films à tendance Teen ou Horreur mais il n’apporte rien de transcendant à l’album malgré son côté péchu et déluré. Hole n’est pas un hommage au groupe de Courtney Love mais bien un titre fort sympathique en duo plutôt réussi et qui se place en parfait single pour le groupe avec son refrain de tueur et son riff.
Solo Crucifixion est un autre single en puissance. Tout y passe, refrain de tueur, montée progressive implacable et paroles au niveau. Too Late sonne un peu creux après de tels titres mais sait rester efficace dans la mélodie et le rythme. Always And Never clos donc l’album de belle façon avec un refrain entrainant et péchu malgré un côté pop désuet mais charmant.
Que retenir de cet album? Pas mal de très bonnes choses mais aussi une certaine suffisance de la part du groupe qui reste sur ses acquis et ne cherche pas trop loin afin de perpétrer son emprise sur ses fans et sur sa quête de nouveaux. Les titres sont très très efficaces et font de parfaits singles ou d’excellentes amorces pour les teaser et autres trailer pour le cinéma. Le titre Every Trace est d’ailleurs dans l’OST de The Hammer, un film sorti depuis aux USA.
Sans trop se détacher de ses habitudes, The Dreaming continue son bonhomme de chemin avec une certaine réussite. Il ne leur reste plus qu’à percer au niveau international ce qui ne saurait tarder vu l’efficacité du groupe en live et a ses reprises bien senties mais dispensables. L’album étant particulièrement peu onéreux, je vous invite à vous le procurer soit sur Amazon.com, soit sur iTunes US.
Achat:
Vous pouvez acheter cet album sur iTunes au prix de 7.99$
Extraits: