
Développé par le studio Trialforge Studio et édité par Tate Multimedia, Deathbound est un Action-RPG se déroulant dans un monde où la foi et la science sont en conflit. On y incarne le prisonnier aux milles visages qui peut absorber l’essence des ses adversaires afin d’obtenir leurs pouvoirs et compétences.
Si on peut le considérer comme un Souls-like au premier regard, Deathbound semble vouloir s’échapper de ce carcan en proposant une emphase sur le système de combat et la possibilité d’utiliser plusieurs styles de combat en même temps.
Si le début de la version de démonstration fait un peu peur au niveau des contrôles et du flottement de notre personnage (surtout au clavier-souris) et en matière de réalisation, on commence tout de même à s’amuser au bout de quelques minutes.
On prendra très vite possession de nouveaux pouvoirs en absorbant nos adversaires déchus et si la première approche de leurs pouvoirs manque encore un peu de punch, certains combinaisons vont vite se révéler être puissantes.
On retrouve les archétypes classiques des Action-RPG mais avec nettement moins de sorts différents par personnage et plus de combinaisons et synergies entre eux. Si elle parait très frêle et difficile à manier, Olivia apporte de très bons effets aux armes de Anna par exemple.
Deathbound propose également des objets et autres consommables qu’il conviendra de gérer en temps réel. Il faudra parfois fouiller les niveaux pour trouver des anneaux magiques et autres artéfacts. L’inventaire est partagé entre tous nos personnages ce qui en facilitera la gestion.
Les créatures que l’on va rencontrer sont assez limitées dans la démo et elles ne proposent pas vraiment de challenge aux habitués du genre. On peut esquiver les coups et parer avec nos armes mais ne vous attendez pas une intensité comme celle que l’on a vivre dans Sekiro par exemple.
Le niveau est assez terne et neutre ce qui ne pas vraiment très envie d’aller explorer les différentes salles et autres secrets disséminés ici et là. En gros, en avance dans un grand couloir nous amenant d’un point A à un point B le tout agrémenté de combats et de quelques discussions. En 2024, c’est un peu léger.
On pourra sauvegarder sa partie et améliorer ses compétences moyennant des essences d’adversaires (grand classique) par le biais d’autels. En cas de mort, on laissera notre pool d’essence par terre comme tout bon jeu du genre qui se respecte.
On disposera d’une jauge de vie par personnage et d’une endurance limitée qui nous empêchera de spammer nos coups et de courir dans tous les sens sans réfléchir. Il y a quelques ennemis qui nous attaqueront à distance et qui nécessiteront d’avoir un bon timing pour éviter d’être touché.
Vu le temps nécessaire pour terminer la démo, on n’a pas le temps d’en savoir plus sur l’histoire du jeu mais je ne doute pas une seule seconde que la version finale sera plus prompte à nous raconter une histoire que 2 pauvres soldats au coin d’un feu.
Deathbound reste agréable à jouer même s’il va nécessiter pas mal de peaufinage que ce soit sur le fond et la forme. Ni vrai Souls-like, ni vrai Action-RPG, c’est un hybride qui tente, comme ses personnages, de fusionner différentes influences pour un résultat certes prometteur sur la papier mais perfectible en y jouant.
A quoi s’attendre:
Embarquez pour une croisade dans un monde médiéval forgé à partir des ruines de la technologie. Là où la foi fanatique et la science contre nature s’affrontent dans l’ombre d’une société qui s’effondre. L’Église de la Mort se dresse aux portes de la grande cité d’Akratya
Elle arbore ses bannières, et l’acier vertueux dans sa main. Sa conquête sacrée pour éliminer le Culte de la Vie est sur le point de commencer… et vous vous dressez au milieu de tout cela. Vous n’êtes personne, et pourtant, vous êtes aussi tout le monde, résultat d’une expérimentation désespérée à la poursuite de la vie éternelle. Aux yeux de l’Église, une icône du péché et de l’hérésie. Pour les autres, une validation d’expériences incessantes. Vous évoluez dans un monde où il n’y a ni bien ni mal, seulement des justifications.
Ziêminal est un monde hostile où l’on doit affronter des créatures implacables. Il exige une approche unique pour espérer y survivre. Avec le Système de Lien, absorbez l’essence des guerriers morts au combat que vous trouverez au cours de votre périple et formez un groupe dominant. Façonnez le style de jeu qui vous convient grâce aux compétences et aux capacités de chaque guerrier découvert, et déchaînez des Frappes morphiques calamiteuses grâce à leurs pouvoirs combinés sur tous ceux qui se dressent sur votre chemin. L’Église de la Mort nous appelle. Prenez les armes et répondez à son appel.
Au menu :
- L’essence: Obtenez les compétences, les souvenirs et les identités des guerriers tombés au combat à travers ce monde. Combinez leurs personnalités et leurs styles de combat uniques et passez de l’un à l’autre en toute fluidité.
- Système de groupe: Les essences que vous absorbez forment votre groupe. Deathbound propose un système de groupe robuste qui permet aux joueurs de créer leur propre style de jeu grâce à des arborescences de talents. Absorbez les essences des guerriers qui ont péri au combat pour exploiter leurs pouvoirs et leurs capacités. L’affiliation de chaque membre du groupe dans la vie affectera leur synergie dans la mort.
- Morphing dynamique: Déchaînez les pouvoirs combinés des guerriers tombés au combat grâce à des Frappes morphiques dévastatrices. Utilisez différents styles d’attaque pour réaliser de puissantes combinaisons et des coups de grâce afin de vaincre tous vos adversaires.
- Un monde brutal: Ziêminal est un monde mêlant un passé technologique et un présent médiéval, abritant diverses cultures. La ville d’Akratya est riche en traditions et en dangers. Explorez une ville qui tombe en ruine sous l’ombre d’une grande croisade. Des rues encombrées de cadavres aux arènes et aux lieux de culte. Avec son imposante architecture brutaliste et son mélange de technologies, c’est une ville vouée à disparaître.
- Des créatures impitoyables: Affrontez des ennemis redoutables conçus pour vous pousser à bout. Leur nature même est basée sur les cinq étapes du deuil, chaque nouvelle rencontre exigeant l’attention de toute âme qui ose les affronter.
Mon ressenti sur la version demo de Pyrene
Deathbound est un jeu qui semble assez complet sur le papier et qui propose un challenge intéressant sur toute la durée de la version de démonstration. La version finale du jeu devrait proposer 15 heures de gameplay d’après les développeurs.
Si l’on est très clairement assez loin de la qualité graphique d’un Lords of the Fallen ou d’un Elden Ring, le résultat est tout de même satisfaisant si l’on prend en compte qu’il s’agit d’un jeu AA. Si l’on sent qu’il y a encore pas mal de travail, la démo est loin d’être mauvaise.
Le système de combat est plutôt sympathique avec la possibilité (obligation?) de jouer entre les différents types de personnages afin de maximiser les dommages et éliminer les cibles les plus coriaces. Certains semblent plus puissants et utiles que les autres mais le jeu complet devrait donner une chance à tout ce petit monde de briller.
Deathbound propose déjà pas mal de variété dans les traits des personnages et leurs améliorations qu’elles soient personnelles mais aussi en synergie avec d’autres. Le gimmick de base est bien poussé et mis en avant dans cette démo.
Alors oui le level design est paresseux, tout n’est pas très beau et on peut se bloquer dans les décors assez facilement. L’UI est claire mais ô combien sommaire et il y a fort à parier qu’en fonction de sa date de sortie la concurrence soit rude et impitoyable.
La sortie officielle du jeu est prévue pour prochainement ce qui laisse encore du temps aux développeurs pour peaufiner le jeu et le rendre plus intéressant dans son côté exploration. La démo donne un très bon aperçu de ce que peux être Deathbound mais pas encore de ce qu’il deviendra.