Marnie, chanteuse attitrée de Ladytron a décidé de profiter du hiatus de son groupe pour se lancer dans la production et la réalisation de son premier album solo. Plutôt que de tout financer elle-même, elle a décidé de passer par le biais du site Pledgemusic afin d’obtenir le financement nécessaire pour cet album. Pour une somme modique, il était possible d’apporter sa pierre à l’édifice et ainsi obtenir dès la sortie le dit album.
Malgré quelques retards prévisibles à cause de master jugé non satisfaisant, l’album est enfin disponible en MP3 et en FLAC pour les précommandes. Les extraits de l’album laissait présager un bon album et il ne nous reste plus qu’à l’écouter pour nous faire une idée de la qualité du dit album.
Après maintes écoutes, force est de constater que l’album est vraiment réussi et qu’il parvient à s’éloigner du simple clone de Ladytron. The Hunter est un titre remarquable bien fait et prenant grâce à un son volontairement dépouillé mais disposant d’une mélodie imparable. C’est bien une des grandes différences entre ce projet solo et Ladytron, les mélodies sont moins torturées, plus ouvertes et surtout plus légères. L’air de Reykjavik semble avoir fait du bien à Marnie qui nous propose un album frais et disposant de très bons titres variés.
On remarque aussi l’influence de SONOIO sur la production et sur le son de cet album, il semblerait bien qu’il ait participé à cet album mais ça reste à confirmer. La première partie de l’album est excellente avec de bons titres comme Hearts On Fire, le fluet Violet Affair et le bluffant Sugarland. Pourtant, c’est bien la seconde partie de l’album qui démontre tout le talent de la demoiselle et qui fait que l’on écoute en boucle l’album sans le moindre déplaisir.
High Road, Gold et Submariner sont vraiment de superbes titres disposant d’excellentes mélodies et des airs particulièrement entraînants. Les ambiances sont parfaitement bien posées,le son est limpide et le mixage rempli parfaitement son office avec une large mise en avant de la voix de Marnie partout sur l’album même sur le pourtant très électronique We Are The Sea. C’est bien sur ce titre que l’on retrouve la patte de SONOIO tant il ressemble aux précédents titres de l’artiste.
L’album est certes un peu court mais au final ce n’est pas gênant, on le savoure d’autant plus qu’il est varié et ne laisse pas l’impression qu’il y a des titres bouches-trous. C’est presque un sans faute pour Marnie qui s’affirme largement comme une artiste capable de s’affranchir de cette étiquette de chanteuse du groupe Ladytron. Si vous aimez donc les ambiances un peu cold wave light, cet album est fait pour vous.