Machine Head est un groupe mondialement connu de metal qui est parti sur les chapeaux de roues avec le fabuleux Burn My Eyes en 1994 pour presque péricliter au début des années 2000 pour mieux resurgir de leurs propres cendres avec les excellents Through The Ashes Of Empires et The Blacknening. Le groupe est donc de retour avec un album qui s’annonce comme violent et assez éloigné de la vague émo-thrash metal avec un titre connu sur Youtube, Locust.
Avis:
Objectivement, je n’aurais donner cher de la peau de ce groupe après l’exécrable Supercharger et le très décevant The Burning Red. Heureusement, il nous a offert deux très bons albums violent et hirsutes, Through The Ashes Of Empires et The Blacknening. Unto the Locust commence de la meilleure des façons avec un titre magistral, I Am Hell (Sonata in C#), qui explose les tympans et montre le groupe sous son meilleur jour, agressif, puissant mais toujours mélodique. Cette entame force l’admiration et nous promet vraiment un album dantesque. Le long des 8 minutes du titre, on passe vraiment par tous les côtés positifs du groupe comme on les a connus auparavant. C’est une vraie rédemption pour les fans de la première heure qui auraient zappé les derniers efforts du groupe!
Be Still and Know se montre tout aussi cavalier et rapide à mettre l’ambiance, la rancoeur, le doute ne sont plus des options pour Machine Head. Le groupe est bien décidé à retrouver sa place au firmament du Heavy Metal mondial et il s’en donne largement les moyens avec des titres qui oscillent entre 5 et 9 minutes. Les solos sont de retours, la technicité du groupe est irréprochable sur cet album, le production est carré au possible, Robb Flynn est au top de ses capacités même si il abuse encore un peu de sa voix émo-chantée qui n’a pas vraiment sa place sur certains titres. Rien de bien méchant, soyons clair mais des titres comme Darkness Within sont parfaits pour ce genre de vocalises, pas d’autres.
Le groupe est magistral sur les titres à ambiance, il mouline comme il faut, il accélère quand il faut, on en prend plein les oreilles et c’est un régal de tous les instants sur des titres mixés au oignons comme Locust et Pearls Before the Swine. Préparez les enceintes et les bons écouteurs car le groupe parvient à nous sortir un son très Machine Head-esque. Les fréquences se suivent mais ne se ressemblent pas, les effets sont limités au strict minimum et les gadgets modernes passent à la trappe, après tout on écoute du Machine head, pas du Limp Bizkit.
Si on se demande ce qu’il se passe à l’intro du magistral Who We Are, on est vite remis dans le droit chemin avec des riffs rageurs et destructeurs malgré des paroles un peu légères pour une fois. C’est un peu étonnant car le groupe est tout de même connu pour la qualité de ses paroles en général mais bon, rien de rédhibitoire, je vous rassure. Le titre se mue dans se seconde moitié pour devenir vraiment très très rythmé et intense. C’est une belle conclusion qui évite le côté lolilesque d’un titre comme Do What I Say de Clawfinger avec sa chorale d’enfants.
N’ayant pas commandé l’édition limitée, je ne saurais me prononcer sur son intérêt avec 2 reprises: The Sentinel (Judas Priest) et Witch Hunt (Rush). A vous de voir mais objectivement, j’apprécie le groupe pour ce qu’il est et non pour ce qu’il est capable de reprendre. Il m’est donc très difficile de ne pas vous recommander chaudement ce brulot pour ce qu’il représente, à savoir le renouveau d’un groupe mythique, mais aussi pour ce qu’il est.
Titres à retenir:
I Am Hell (Sonata in C#), Be Still and Know et Pearls Before the Swine.
Achat:
Cet album est disponible sur iTunes au prix de 12,99€ en édition limitée avec 2 reprises en bonus. Il est également disponible sur Amazon au prix de 10,99€.
Extraits: