Frontier(s) est un groupe de rock américain originaire de Louisville. Ce quartet commence à devenir de plus en plus populaire depuis 2008 aux Etats Unis et un peu partout ailleurs. C’est donc en 2010 qu’est disponible leur premier album, There Will Be No Miracles Here, le 20 Aout 2010 plus exactement.
Après avoir écouté plusieurs titres sur leur Myspace, je me suis donc laissé tenter par cet achat un brin aventureux et non dénué de risques mais il faut bien en prendre pour découvrir de bons groupes pas foncièrement trop connus.
Le groupe se base sur pas mal de références et sur de très bonnes influences pour offrir un album certes conventionnel mais rudement efficace. Nous allons donc le voir dans cette chronique.
Critique:
A peine le premier titre lancé, on est en plein rock efficace et péchu. Little Wolves nous offre un bon panel des qualités techniques de la section rythmique et des riffs de bonne qualité. La suite est directe avec Von Veneer avec une voix qui se veut roque et inspiré mais elle laisse un peu sur notre faim. Il n’y a pas à tortiller c’est rudement efficace malgré un certain sentiment de redite.
Sea of Galilee est dans la directe lignée du titre précédent avec un petit soupçon d’âme qui fait toute la différence, le refrain est excellent, le riff percutant et tout semble s’illuminer.
Abul Abbas change une nouvelle fois la donne avec un vrai titre fort et remarquable. Il y a largement de quoi faire un tube si ce n’est le nom du titre. Pas de fioritures mais de l’émotion en direct live. Une belle réussite!
Bones est un titre plus lent, plus cérébral mais pas foncièrement meilleur que le titre précédent. Malgré un début un poil larmoyant, le refrai est plus enclin à intéresser le chalant qu’à l’ennuyer.
Marching Line semble nous refaire le coup d’Abul Abbas avec une bonne entame et une belle cohérence. C’est pourtant un brin décevant jusqu’à l’arrivée de second tiers du titre qui pète la classe.
Poor Souls est un très bon titre d’urgence et péchu. La voix s’énerve sans déchirer les tympans et les guitares restent de bon aloi. De bons riffs et quelques breaks ici et là font de ce titre un bel étalage des talents du groupe.
Young Lives commence sur les chapeaux de roues avec une basse comme on les aime et un esprit très Soundgarden-esque pour mieux repiquer vers la power-pop.
You Are Secrets est un titre un peu plus proche de la pop britannique moderne dans son esprit mais avec le savoir faire du groupe. Même si on pourrait presque jurer écouter du Pigeon Detectives, le groupe régale ici la compagnie avec un savoir faire indéniable.
Dirty Pets clôture donc les débats de la plus belle des façons, titre inspiré et inspirant, il est juste un poil trop court et surtout pas foncièrement bien produit avec quelques améliorations souhaitables ici et là qui auraient pu en faire un hit.
Avis:
Simple mais efficace, voici la maxime du groupe et force est de constater que c’est bien le cas après l’écoute de ces 10 titres.
On reste un peu sur notre faim tant ca va vite et que l’on aurait souhaité plus de variété dans les compositions et les inspirations mais c’est malgré tout un bon album auquel manque simplement plus de titres potentiellement vendeurs.
Cet album ne restera pas trop longtemps dans votre baladeur mais les écoutes seront agréables et plutôt prometteuses pour l’avenir. Reste à voir si les ventes et la portée de cet album permettront au groupe d’aller plus loin.
Intéressant mais particulièrement dispensable donc pour résumer ma pensée.
Achat:
Vous pouvez donc vous procurer cet album sur iTunes US au prix de $ 9.90 ou sur Amazon au prix de 8,90 €.
Extraits: