Behind the Memory est donc un walking simulator se déroulant dans un monde dévasté et dont il ne reste plus grand monde. Hector, notre protagoniste, se retrouve donc bien seul dans un monde qu’il connait bien et dans lequel il a connu le bonheur. Plus il va se rapprocher de son ancienne demeure et plus ses souvenirs vont se rappeler à lui. Malheureusement pour lui, des évènements tragiques ont frappé sa famille et il ne cessera de se remémorer ses derniers moments avec sa fille.
Basé sur le moteur Unreal engine, Behind the Memory tente une approche particulière en matière de walking simulator. On est plus ou moins libre dans un monde vide, ou presque, et dans lequel on va devoir chercher des solutions à ses maudits souvenirs qui nous hantent. Le jeu n’est pas bien long et on en fera le tour en a peut près 2 heures en étant large le temps de tour découvrir et de débloquer les 2 fins possibles. Il ne sera donc pas question d’exploration comme l’excellent Firewatch mais plutôt de reconstruction des évènements passés par le biais d’indices laissés dans le monde et qu’il conviendra de trouver. Ceux-ci ne sont pas particulièrement difficiles à trouver pour peu que l’on utilise les touche H qui met en exergue les objets avec lesquels on peut intéragir.
Ni Everybody’s gone to Rapture, ni Ethan Carter
Behind the Memory est jouable au clavier et à la souris, je ne suis pas parvenu à faire fonctionner ma manette Xbox One avec le jeu. Il faudra également penser à passer ses paramètres régionaux en anglais car le jeu ne gère pas les claviers AZERTY mais bien QWERTY. Il n’est pas possible de modifier les dits contrôles ou même d’inverser l’axe des Y si ce n’est via des fichiers de configuration à la main. La réalisation est plutôt correcte avec quelques environnements sympathiques et quelques beaux effets de lumière. La modélisation des personnage est assez sommaire mais elle ne dessert pas du tout le jeu. Les principaux bugs ont été corrigés assez vite ce qui montre que l’équipe de développement est réactive.
Ce qui est censé faire la force du jeu, l’histoire et l’impact émotionnel de celle-ci, n’est au final pas si important que ca. On a bien du mal à se mettre dans la peau d’Hector au fur et à mesure de ce que l’on découvre sur son passé et sur ses agissements. Sans atteindre le niveau émotionnel d’un Walking Dead, Behind the Memory tente par tous les moyens de nous placer au centre des débats mais notre implication est bien trop limitée pour que l’on se sente réellement investis par l’histoire. En tant que père, j’ai eu d’autant plus de mal à comprendre et à accepter le final que propose le jeu sans vouloir spoiler. Les effets cinématographiques et les plans de caméra ne rende pas forcément justice au jeu, ils sont trop évidents et ils font perdre pas mal d’intensité à l’histoire.
De bonnes idées mais un final assez décevant.
Behind the Memory est donc un jeu assez difficile à cerner et à apprécier pleinement. Il a des qualités comme l’idée de base et les prémices du scénario mais il a également beaucoup de défauts comme un final trop prévisible et des dialogues assez moyens. Hector est un personnage assez peu charismatique voir détestable ce qui n’aide pas vraiment à l’implication des joueurs à l’histoire. Le jeu est disponible sur itch.io au prix très raisonnable de 3.99€ au tarif de base et à 2.59€ en soldes. Il est également dans les tuyaux de Steam en tentant de réussir sa campagne Greenlight. Il y a de bonnes idées mais j’ai eu un mal fou à me sentir concerné malgré la gravité des évènements. Dommage.