Old Apparatus

Critique : Old Apparatus – Compendium

Old Apparatus se présente comme un collectif d’East london qui met à disposition gratuitement un mix de leur travaux. Leur but étant forcément d’attirer un peu l’attention des amateurs de Dubstep et de musiques un peu dark et à très forte ambiance. Après la sortie de plusieurs EP concluants, ils arrivent enfin avec un LP, Compendium de haut niveau comme nous allons le voir plus bas.

Compendium est un projet assez particulier car il regroupe tout ce qu’a pu proposer les membres du collectif en terme d’ambiance et de sonorités, on s’éloigne donc très fortement de la Dubstep simpliste pour aller découvrir des ambiances feutrés, à la Futur Sound Of London, et surtout des titres vraiment réussi et concluants.

L’introduction amenée par Zimmer met directement dans le ton de cet album, un mix brillant d’obscur et de pénétrant. La transition est d’autant plus marquée avec l’énigmatique et mystérieux Mermon. Premier titre chanté, ou plutôt incantatoire qui place l’album sur orbite et montre à quel point les influence de tout le collectif a du bon sur ce LP. Niveau sonorités, le groupe maitrise son sujet de A à Z avec de belles plages névrotiques et quelques synthés bien à propos.

Derren poursuit donc avec un ton plus acoustique et minimaliste. Le résultat est à la hauteur malgré un côté un poil répétitif du titre avant de s’émanciper et d’éclater,sobrement tout de même, dans sa seconde moitié. Dourando pose lui aussi l’ambiance avec son rythme enlevé et son aller-retour incessant entre les différents écouteurs. Les percutions font mouche et donnent un côté électro-tribal-jungle non déplaisant.

Lingle nous plonge dans le sombre, le dépressif. Difficile de remonter à la surface après ce titre mais Old Apparatus sait y faire pour attirer l’attention de son auditeur. Cauliroot et Boxcat élargissent le spectre musical et les dynamiques avec des sonorités plus Dubstep et plus modernes, plus à la mode en gros. La patte sonore est toujours là fort heureusement et les titres ne deviennent pas non plus de simples titres dansants. Sans jamais aller trop haut dans les BPM ni trop bas, les titres entretiennent une tension admirable.

Chicago est plus maitrisé dans son cheminement tout en restant constant dans sa progression. C’est le titre le plus traditionnel de l’album avec une belle montée certes classique mais néanmoins efficace. Octofish retourne dans l’ambiant atmosphérique et planant comme sur le début de l’album. Realise clôture donc l’album de belle manière avec une montée épique et magistrale. Si on ne devait retenir qu’un seul titre de cet album, ce serait celui-ci.

Cet album est vraiment une très bonne surprise pour moi, il est très différent de ce qu’à proposer jusqu’ici le collectif et c’est tant mieux! Le résultat est vraiment cohérent et le soin apporté à sa production est palpable sur chaque titre. Ce n’est peut-être pas l’album de l’année mais c’est un des meilleurs assurément pour peu que vous aimiez la musique dark et à forte personnalité.

Achat:
Vous pouvez acheter cet album sur le site officiel du groupe au prix de 9.99$ en version MP3.