Critique : Balmorhea - Constellations 2

Critique : Balmorhea – Constellations

Balmorhea (Bal-moor-ay) est un groupe de Post Rock indie minimaliste Texan plutôt méconnu formé en 2006. Il est constitué de Rob Lowe (guitare, piano, melodica, banjo), Michael Muller (guitare, banjo, piano), Aisha Burns (violon), Nicole Kern (Violoncelle), Travis Chapman (double basse) et de Kendall Clark (batterie).

Malgré le grand nombre d’interprètes, ce groupe n’est pas connu pour faire dans le grandiloquent et le complexe chiant dans les chansons.

Ils ont donc commencé par sortir leur premier album en avril 2007 et ils ont connu un succès d’estime. En février 2008, les choses sérieuses commencent avec Rivers Arms qui a été critiqué un peu partout dans le monde et surtout à commencé à séduire de plus en plus d’adeptes. All is Wild, All is Silent a continué sur la voix du succès certes d’estime mais tout de même remarquable.

Nous voici donc le 10 février 2010 et la sortie du très attendu (pour moi en tout cas) Constellations. Voici donc le tracklisting:
To The Order Of Night
Bowsprit
Winter Circle
Herons
Constellations
Steerage And The Lamp
Night Squall
On The Weight Of Night
Palestrina

Critique:
Pas de place à l’ambiguïté avec cet album, on est pris aux tripes dès le second titre Bowsprit avec un sublime mélange de banjo, percussions et ambiance minimaliste, presque austère, aride mais ô combien beau. Ca commence fort, très fort même.

Winter Circle est un titre très court mais aérien. Le piano et les coeurs se marient parfaitement pour nous offrir 2 minutes 20 de bonheur.

Herons ressemble un peu plus à du Post-Rock traditionnel dans son entame et dans son cheminement. Les guitares acoustiques se superposent sans jamais s’effacer l’une avec l’autre. On reste dans le minimaliste mais c’est une nouvelle fois efficace et trippant.

Constellations est un autre titre basique et linéaire dans sa structure. On commence avec quelques notes de piano pour nous écarquiller les oreilles et surtout une mélodie mélancolique pour mieux saisir l’émotion palpable qui se dégage du titre.

Steerage And The Lamp est le titre le plus long de l’album avec ses 7 minutes 14. C’est très certainement le meilleur titre de l’album mais plutôt que de me perdre en explications, écoutez le via le lien youtube ci-dessous

Night Squall est lui aussi assez proche du Post-Rock que l’on connait tous. La guitare est certes lente mais elle est classieuse. Le violoncelle l’accompagne ma façon magistrale. Un titre qui pue la classe à plein nez.

On The Weight Of Night est nettement plus sombre dans son ambiance que le reste de l’album, on se croirait presque face à Funeral Song de Brad. Ce n’est pas le meilleur titre pour se détendre mais il prépare plutôt bien le final de l’album.

Palestrina ressemble un peu a du Red Sparowes pour finalement muer en une nuée miasmique sonore ponctuée de quelques accords de guitares acoustique. C’est plutôt space comme final mais au regard de ce que nous propose l’album, on est pas plus surpris que ca.

Conclusion:
Et bien voici donc un album certes minimaliste, carré et aérien qui se déguste et nous délecte d’ambiances feutrées et sombres. Après de bons albums, Constellations se pose comme une pierre angulaire pour ce groupe. Cet album sera apprécié par les connaisseurs et découverts par les plus curieux d’entre vous mais il ne percera pas comme le groupe le mériterait mais est-ce réellement un problème?

Non et franchement, il n’y a rien à jeter dans cet album. Il vous placera dans un état latent et lascif. Le parfait album pour décompresser et se laisser emporter au grès des fluctuations sonores engendrées par cet excellent groupe.

Achat:
Vous pouvez donc acheter l’album sur iTunes, Amazon.fr ou sur Play.com.