Ether One fait parti de ces jeux inattendus et achetés sur un coup de cœur en allant sur le site d’Humble Bundle. Après avoir regardé le trailer, je me suis décidé à l’acheter en édition Deluxe en pré-commande histoire d’avoir tous les bonus promis. Ensuite j’ai commencé à y jouer tranquillement pour me voir bloqué très rapidement! Après des années de jeux d’action, de RPG et autres Point N’ Click, je me pensais aguéri et plus malin que je ne l’étais en réalité. Dès le premier puzzle, me voilà bloqué et cela faisait bien longtemps que ca ne m’était pas arrivé.
Ce jeu vous place dans la peu d’un Restorer qui doit aller trouver des bribes de mémoire d’un patient atteint de démence. Pour ce faire, il vous faudra vous mettre dans sa tête et revivre ses souvenirs soit primaires soit profonds. Ether One est un jeu qui fait la part belle à l’exploration et surtout à la découverte et qui fait tout pour votre sens de l’observation soit aux aguets et pour vous alliez chercher au delà des apparences.
Le jeu se décompose en actes que l’on visiter et qui représente une ville côtière anglaise avec ses industries, sa mine, son port. Il faut découvrir ce qu’il s’est passé dans la vie du patient en trouvant des rubans rouges qui lui permettront de recouvrer un peu sa mémoire perdue mais qui du même coup vous fera ressentir les mêmes sensations que lui. Une fois un certain nombre de rubans trouvés dans la zone, vous pourrez ensuite passer à une transition bien faite dans laquelle on avancera comme une ombre et où il nous faudra prendre des photos pour découvrir ce qu’il s’est passé dans cette pièce ou cet appartement ou autre.
Trouver ses rubans constitue la trame principale du jeu et elle est accessible au commun des mortels car il suffit de les chercher et de les trouver afin d’avancer, bien sur il faudra aussi résoudre une ou deux énigmes mais rien de bien folichon malgré mon fail du départ. Pour résoudre ces énigmes, il vous faudra réfléchir et trouver comment utiliser les objets avec d’autres afin d’avoir la bon qui vous fera passer l’énigme. On est assez proche d’un point n’click dans la démarche si ce n’est que le jeu se joue à la 1ère personne.
On peut se téléporter dans une salle où l’on peut stocker tous les objets trouvés car on ne peut en porter qu’un seul à la fois. Il nous arrivera d’ailleurs de faire pas mal d’aller retour afin de trouver la bonne ampoule qui nous montrera un tracé invisible par exemple. Jusque là rien de bien compliqué même si il nous sera parfois nécessaire de noter sur papier les éléments mis à notre disposition et de laisser passer quelques heures afin de bien y réfléchir et ainsi de trouver ce qu’il faut faire.
En revanche, si vous voulez découvrir tous les mystères du jeu, il faudra dès lors s’accrocher car c’est là où l’on trouver toute la magie de ce jeu, on peut y jouer comme on le souhaite, en casual ou en pro de l’énigme en remettant sur pieds des projecteurs qui nous feront découvrir d’autres éléments plus intenses et personnels de la vie des intervenants du jeu.
Pour remettre sur pied ces projecteurs, il va falloir cravacher sérieusement, certaines énigmes sont particulièrement retords et nécessiteront d’être à plusieurs afin de voir la lumière car il arrivera souvent que l’on soit bloqué alors que la solution est sous nos yeux. Il faut tout lire, tout observer, tout écouter aussi et bien entendu tout noter. N’espérez pas terminer le jeu à 100% en 7-8 heures, il vous faudra pas une bonne dizaine d’heures pour y parvenir et encore, sans forcément débloquer les 20 projecteurs ni débloquer tous les achievements.
Autre point fort d’Ether One, la réalisation. Même si il ne paye pas de mine avec des graphismes un brin désuet, le jeu est fluide, franchement beau par endroits et surtout il dispose d’une bande son vraiment époustouflante tant elle se marie bien avec l’univers et l’ambiance du jeu. Il faut savoir que le jeu est tout en anglais et qu’il sera encore plus difficile si vous n’avez pas un bon niveau d’anglais même avec les sous-titres. La maniabilité est parfois un peu complexe sur certaines actions mais on parvient toujours à s’en sortir.
Ether One dispose également de niveaux très bien faits et parfois très complexes, on est très loin des couloirs des derniers JRPG et autres FPS. Ici, il faudra faire soi-même ses plans tant certains niveaux sont complexes et tant il faut parfois aller à un endroit précis pour y trouver le bon élément qui fera avancer un autre endroit, frustrant certes mais jamais rédhibitoire. Il faudra également s’habituer à voyager sur la carte principale du jeu car il faudra faire de nombreux aller-retours dans d’anciens niveaux déjà bouclés pour avancer sur d’autres, fourbe mais jouissif lorsque l’on y arrive.
L’histoire est poignante, le scénario excellent et le jeu des acteurs est magistral! Il n’y a rien à reprocher au jeu à ce niveau-là. Si je n’ai pas l’intention de vous spoiler, je peux tout de même vous dire que le jeu en vaut la chandelle et que le final est vraiment…vraiment brillant. C’est un jeu à l’ancienne avec sa difficulté à la carte et il rebutera très certainement la plupart des détectives en herbe tant certaines énigmes sont complexes mais sincèrement, Ether One est le jeu de l’année pour moi pour le moment et de très très loin. J’écoute quotidiennement la bande son et j’en ai presque des frissons rien qu’à penser à ce que représente les titres dans le scénario.
Si vous aimez les jeux intelligents et qui vous font réfléchir un peu plus que d’aller trouver une clé pour ouvrir une porte ou d’aller butiner le pistil d’une licorne magique pour découvrir qu’en fait il s’agissait d’un demi-dieu qui était là en sous-marin et qui recherche des jeunes aux allures de stars de la K-pop afin d’aller sauver le monde et l’univers avec moult sidekicks tous plus têtes à claques les uns que les autres et qu’il faudra sacrifier à un moment ou à un autre histoire de tirer une petite larme aux plus sensibles, ce jeu est fait pour vous!
Images:
L’édition Deluxe comporte:
- Ether One Screenplay (PDF)
- Ether One OST (MP3 + FLAC)
- Ether One Comics (PDF)
- Ether One Digital Artwork
- Deluxe Edition Wallpapers
- Some addition concept art by Josh Taylor
- DRM-free and Cross-platform builds, plus a Steam key (upon release)