Développé par Tiny Roar et édité par Daedalic Entertainment, Into the Emberlands est un jeu d’aventure cozy dans lequel on doit reconstruire le foyer des adorables Knacks dans un monde menacé par de mystérieux miasmes. Il est disponible en accès anticipé depuis le 19 juin 2024 sur Steam.
L’histoire de Into the Emberlands nous propose d’incarner un Porte-Lumière qui, aidé d’une lanterne spéciale, va devoir s’aventurer dans le miasme afin de retrouver les Knacks perdus et ainsi restaurer notre village.
Ceux-ci se sont retrouvés isolés et apeurés et il faudra non seulement les retrouver mais aussi les ramener aux bercail. Notre lanterne alimentée en braises ardentes nous permettra d’avancer de façon limitée en milieu hostile.
Il faudra pourtant bien aire attention car si la lanterne s’éteint (a chaque déplacement, on perd une charge), nous serons perdu dans les Miasmes jusqu’à ce que le prochain Porte-Lumière nous retrouve.
Into the Emberlands propose des niveaux générés de façon procédurale ce qui permet d’avoir dores et déjà une certaine rejouabilité et une assurance d ne jamais avoir le même point de départ et autres placements des Knacks à sauver.
C’est ce mélange de jeu cozy et de roguelite qui fait tout le charme du jeu avec une expérience plaisante mais pas dénuée de prise de risque grâce à la gestion des braises qu’il conviendra d’optimiser.
Far into the Emberlands we go!
Dans Into the Emberlands, on incarne un Porte-Lumière qui peut se déplacer dans le miasme grâce à sa lanterne. A chaque déplacement effectué en dehors du village, on retranche une braise à notre réserve.
Pour refaire le plein, il faut soit retourner au village soit récupérer des braises dans les zones avoisinantes. On en récupère automatiquement en allant au contact d’un Knack perdu ou en ramassant les braises au sol. Il y en a un peu partout dans les niveaux ce qui aide grandement au début.
En plus d’aller sauver ses prochains, il nous incombera de restaurer la grandeur de notre village. Il nous faudra dès lors construire des maisons, des magasins et d’autres dont je ne parlerais ici.
Le concept de construction de base de Into the Emberlands est plutôt simple, On commence la partie avec un semblant de village et quelques quêtes nous demandant d’aller récupérer des ressources et de retrouver plusieurs survivants.
Dès le départ, on dispose de plusieurs outils comme une pioche, une hache et notre fameuse lanterne. Pour se frayer un chemin et pour remplir des quêtes, il sera nécessaire de couper du bois et de récupérer des pierres.
Certains bâtiments demanderont en plus un survivant comme les boutiques et autres endroits utiles de notre petite ville en devenir. Une fois que l’on a récupérer les prérequis, il nous suffira de les remettre au donneur de quête et on aura ainsi améliorer notre ville.
With a little help from my friends
Into the Emberlands nous obligera donc à remplir toutes les quêtes afin de faire passer notre village au niveau suivant. On gagnera ainsi du terrain, de nouvelles quêtes plus dures à effectuer mais aussi de nouveaux bâtiments.
Ceux-ci nous permettront d’augmenter notre sac à dos, la qualité de nos outils mais aussi de convertir certaines ressources dans d’autres plus rares. Il existe également des distributeur automatique un peu partout dans les zones à miasme qui proposent les mêmes fonctionnalités.
C’est d’ailleurs fort pratique pour éviter de devoir rentrer trop souvent à base pour se recharger en braises ou pour acquérir des ressources utiles pour les zones les plus reculées et dangereuses.
Dans Into the Emberlands, il n’y a pas de combats. On y fait connaissance avec des créatures égarées elles aussi et que l’on pourra aider moyennant du bois et autres matières premières. Ils nous donneront des bonus et libèreront un emplacement qui pourra servir de raccourci.
Il faudra aussi bien doser son inventaire pour éviter qu’il ne se remplisse trop vite d’un seul type d’outils ou de trop de ressources non utiles au stade d’avancement de notre désormais ville.
Into the Emberlands n’est pas un jeu bien difficile, les runs sont toutefois millimétrés au tout début nous obligeant à revenir souvent à la base. Une fois notre limite de braises augmentée, on pourra se permettre de s’aventurer sans trop de risques surtout une fois le métro débloqué.
Job’s done!
Into the Emberlands se démarque très clairement des jeux de construction de ville non seulement par son design mais aussi par sa gestion assez limitée de la caméra et de nos déplacements.
Notre avatar va focaliser notre attention et notre champ de vision sur lui et même avec un écran en 4k, on aura toujours l’impression d’être trop proche de l’action. Il n’est pas possible de zoomer ou de dézoomer et seules les rotations d’un quart de tour sont possibles.
Il y a un vrai travail sur le design global du jeu avec une patte artistique mignonne mais bien réalisée. Si le jeu se revendique mignon, il ne fait pas dans le niais ou dans le Animal Crossing-like.
Into the Emberlands est également intransigeant sur sa gestion de l’inventaire, il arrive trop vite que l’on soit dans l’incapacité de prendre un type de ressource en plus car on dispose de trop de pioches par exemple. Les pierres finissent pas s’accumuler de façon excessive.
On ne peut pas dépose nos outils afin de gagner une place précieuse ce qui est sacrément handicapant. Fort heureusement, l’équipe de développement est réactive et il y a fort à parier que pas mal d’améliorations arrivent dans les prochains patchs.
Nothing as it seems
Into the Emberlands est une plutôt bonne Early Access en ce qui concerne la quantité de contenu et la stabilité du jeu. J’ai quelques réserves sur la maniabilité du jeu à la manette et je me suis parfois retrouvé à ne pas pouvoir utiliser mes outils sans que le récapitulatif des quêtes ne soit affiché.
Celui-ci est d’ailleurs bien trop gros et bloque une bonne partie de l’interface du jeu ce qui, ajouté au zoom prononcé du jeu, peut fortement gêner à la visibilité générale du jeu. Ce sera assez vite corrigé là aussi.
Le jeu est disponible en français et en anglais. La qualité d’écriture est toujours aussi bonne et je n’ai pas remarqué de soucis tout le long de mes voyages.
Autre gros point fort du jeu, le prix! Into the Emberlands est vendu au prix non soldé de 6.99€ ce qui est très (trop?) peu si l’on considère les qualités évidentes du jeu ainsi que sa durée de vie même dans cette phase de son accès anticipé.
Into the Emberlands est un jeu original qui mélange la survie, le rogue-lite et la construction de base avec de très bonnes idées et un contenu qui tient déjà la route. Ni trop simple, ni trop frustrant, il fera le plaisir des amateurs de jeux cozy mais pas simplistes. A suivre assurément!