Slide On Venus est un groupe de Power-Pop rock français né en 2008 vers Besançon pour ceux que ca intéresse. Le groupe fait ses armes en live avant de passer par la case studio. Après 3 EP et pas mal de concerts, le groupe se lance donc de façon logique vers son premier LP « Topless » qui est donc disponible depuis mars 2012. Je tiens également à signaler que l’album m’a été fourni en service de presse et que je ne l’ai donc pas acheté comme c’est la coutume sur le site. Le groupe revendique pas mal d’influences comme Biffy Clyro ou les excellents Foo Fighters. C’est donc une complète découverte me concernant et je vais donc chroniquer sans trop d’à priori ce groupe français qui chante en anglais.
Cela faisait bien longtemps que je n’avais plus écouté de groupes français un peu indie et je ne m’en portais pas vraiment plus mal soyons clair. Après avoir injustement boudé quelques bons groupes français depuis des années, il était temps d’essayer de découvrir de bons groupes aussi français soit-il.
Topless bombe le torse et en met plein la vue avec un rythme endiablé et de bons riffs bien acérés qui ne : dépareilleraient pas chez la concurrence anglo-saxonne. Le titre est plaisant quoiqu’un peu limité par l’accent anglais du chanteur qui sonne assez mal à mes oreilles mais c’est une habitude, j’ai beaucoup de mal avec l’accent français qui chante en anglais.
Ugly Rainbow reste assez intense et enlevé malgré quelques platitudes inhérentes au genre choisi. Le titre est formaté au mieux et est bien produit. Rien de transcendant mais le groupe est plutôt carré et se débrouille fort bien musicalement parlant. Glassy Sea est parfaitement bien amené et sait se faire joliment violence avec un très bon refrain et une très bonne section rythmique. 4 am n’est pas une reprise de Our Lady Peace mais il fait le boulot avec ce côté pop gentillet qui ne plaira pas à tout le monde, moins y compris.
Celsius & Fahrenheit rentre de nouveau dans le lard avec une jolie volonté de bien faire au niveau de la production mais le titre sonne un brin plat malgré de très bons breaks ici et là. Turned On Girl, Turned Off Boy pourrait faire penser à du Chemical Brothers dans le titre mais il n’en est rien comme escompté.
La power-pop du groupe est au demeurant efficace mais elle n’est en rien comparable avec du The Darkness ou du Biffy Clyro, il manque le glam et le côté déjanté des dites références. Pourtant le résultat est propre et ne fait pas honte au groupe qui doit être excellent à voir en live
It’s a good place to get lost… or be found continue sur la tendance blanc/noir dans les titres et va un peu voir du côté pop-punk gentillet avec des paroles un peu niaises. Greenfield Land fleure bon l’Hoobastank ou pire le Nickelback. Avis donc aux amateurs de ces groupes dont je ne fais pas parti.
Unicorn Hunters lorgne du coup plus vers l’Angleterre avec un titre dynamique et relativement inspiré, il était temps. Like Eurydice nous prépare tranquillement vers la ballade propre sur elle mais manquant singulièrement d’inspiration, on a l’impression d’avoir entendu semblable à de très nombreuses reprises ce qui gâche un peu le ressenti global de l’album.
Thinking of my friends who went away est un très bon titre qui ne singe pas trop ses illustres inspirations et qui fait le job. Le bonus track des 20 dernières secondes fait son petit effet. Au final, cet album est assez intéressant, cohérent et fait parfaitement passer le temps. Ni trop long, ni trop redondant, il conviendra parfaitement aux fans de power-pop bien formaté et énergique. Pour les autres, je vous invite malgré tout à écouter cet album qui fait le job, certes de façon très classique, mais c’est déjà inespéré me concernant vu ma haine viscérale des groupes de rock français.
Achat: Vous pouvez acheter cet album directement sur le site de vente de l’éditeur au prix de 9.99€.