Les simulateurs de marche ont le vent en poupe en ce moment, en effet, on retrouve pas mal de bons jeux du genre dans les meilleures ventes Steam ou sur consoles. Que l’on cherche une ambiance feutrée doublée d’une narration originale ou tout simplement d’une aventure simple et courte avec un message poétique, le genre devient rentable et on commence à trouver un peu de tout. Si l’on est encore loin des abus des Visual Novels, on trouve tout de même quelques vastes fumisteries indies qu ne méritent pas forcément que l’on s’y attarde même en soldes. Heureusement, la série des Drizzlepath ne fait pas partie de cette catégorie! Après un premier jeu plutôt beau mais relativement court et assez mal narré, voici que débarque Drizzlepath Genie sa suite plus ou moins spirituelle.
L’histoire commence ainsi, Lula mène une vie tranquille dans un village au bord de mer. Un soir, un magicien lui raconte dans ses rêves quelle doit trouver une relique dénommée le Génie. Qu’est donc ce fameux génie? Est-ce une clé pour découvrir la vérité sur le vie et notre univers? Est-ce la réponses à toutes ses questions? Pour le savoir, il faudra donc contrôler Lula et la guider vers un chemin lui permettant de découvrir le sens du génie et de répondre à l’appel de sa destinée. Devra t-elle suivre la piste tracée par sa mère? Quel que soit son chemin et son choix, le destin du monde en dépendra!
Le principe du jeu est simple, on avance tranquillement dans un décor harmonieux tout en découvrant à sa guise une histoire bien fichue et explorant un peu les cartes afin de découvrir des secrets plus ou moins bien cachés. Drizzlepath Genie nous donne à un moment un choix à faire assez tôt dans le jeu, il faudra soit suivre le chemin de gauche, soit celui de droite. Quoi qu’il arrive, les décors et les narrations ne seront pas les mêmes. Il est possible de courir dans certaines sections du jeu ce qui nous permettra de ne pas devenir fou étant donné l’extrême lenteur de Lula. Il est également possible de sauter ce qui nous permettra d’avancer lorsque le chemin sera obstrué ou qu’il sera jalonné d’obstacles. Le jeu utilise le moteur Unreal Engine 4 ce qui le rend plutôt agréable à regarder malgré quelques soucis de textures ici et là ainsi que quelques situations ubuesques ou l’on se trouve bloqué dans le décor sans trop savoir comment s’en sortir!
Contrairement à Drizzlepath, Drizzlepath Genie dispose d’une qualité de narration bien supérieure. L’histoire est à la fois complexe et intéressante, de plus, la voix est bien mieux jouée que le précédent jeu. On y croit un peu plus malgré quelques tournures de phrases trop complexes et mal traduites que ce soit en anglais ou dans les sous-titres français. Il y a parfois pas mal de texte à lire et on a du mal à tout retenir ce qui est un poil gênant car il y a pas mal de bonnes choses à dire de l’histoire de ce fameux génie et de ce qu’il représente. Les 2 chemins disposent de leur spécificités et on prend du coup presque plaisir à tout explorer surtout lorsque l’on sait que le jeu se boucle en moins de 4 heures avec une bonne majorité des achievements de débloqués. C’est court mais à la vue du prix du jeu, ca reste raisonnable pour peu que l’on aime le genre et les jeux courts.
Au niveau de la réalisation, Drizzlepath Genie tourne correctement sur une machine modeste mais certaines options graphiques laissent des artéfacts comme on peut le voir dans ma vidéo ci-dessous notamment sur les lens-flare. Le jeu est maniable que ce soit au combo clavier-souris mais aussi avec une manette. Le jeu dispose de cartes Steam ce qui est un plus pour rentabiliser le jeu et pour peu que l’on ne souhaite pas crafter le badge. Les cartes peuvent se vendre à 0.30€ l’unité à l’heure actuelle. Sachant que le jeu sera forcément en soldes ou présent dans un bundle, il est temps de les vendre.
Sans être transcendant, Drizzlepath Genie est tout de même plus agréable que prévu et je n’ai pas eu le moindre regret après l’avoir acheté au tarif normal. On y découvre un univers qui ne demande qu’à être exploré et plus abouti de la part du développeur. Le jeu reste un simulateur de marche basique ou l’on ne peut agir qu’avec 2-3 objets et faire 2-3 sauts pour passer un obstacle. Le gameplay se limite donc à avancer et à suivre une aventure et histoire classique mais intéressante. Les fins sont un peu laborieuses mais elles ne ternissent pas le ressenti global que l’on peut avoir sur le jeu.