Within Temptation est un peu une institution en matière de metal-mélodique-symphonique à forte tendance gothique néerlandaise. Ils sévissent donc depuis maintenant 15 ans en enchainant les succès et la reconnaissance mondiale via des albums certes variés mais toujours remarquablement bien produits.
Grâce à la relative fidélité de leur public, ils enchainent les albums en changeant de temps en temps leur fusil d’épaule en rajoutant un peu de pop, un peu de Nu-metal, un peu de trucs qui sont bien à la mode et le résultat est là, ils vendent des millions d’albums.
The Unforgiving est un album concept qui tente de parachever le succès américain du groupe en se basant sur une série de comic books de Steven O’Connell et dessiné par Romano Molenaar (The Darkness et Witchbalde entre autres). Le prequel de ce comics est dores et déjà disponible ici-même pour les plus curieux.
Le groupe ne s’arrêtera pas en aussi bon chemin et proposera une série de 3 courts-métrages qui seront plus ou moins liés au clips du groupe.
Critique:
Au rayon des satisfactions:
L’album est vraiment carré et super maitrisé techniquement, c’est indéniable! Le groupe est toujours aussi puissant quand il le faut et mièvre quand il le faut. Les tubes radio s’enchainent à un très bon rythme. Ce n’est pas tout à fait ce à quoi je m’attendais au niveau de la production et au niveau du rendu mais l’album est calibré pour exploser aux USA.
Titres à retenir: In The Middle of the Night, Faster, Sinéad, Iron et A Demon’s Fate.
Au rayon des déceptions:
Cet album a les défauts de ses qualités en fait, il est très classique et surtout caricatural surtout si l’on est fan depuis longtemps. Ils pesteront bien fort sur cet album qui peut être considéré comme le plus commercial du groupe.
Titres loupés: Why Not Me, Lost et I Don’t Wanna.
Avis:
Within Temptation nous propose donc un album certes de qualité mais vraiment très très commercial. Ce n’est pas fondamentalement un gros défaut pour peu que l’on ne soit pas un intégriste des premières heures d’un groupe « underground » (plus vraiment le cas avec Within Temptation) mais sur le coup, c’est vrai que les moments de bravoure s’enchainent à vitesse grand V.
Au niveau production, c’est toujours aussi carré, impressionnant et surtout maitrisé. Le groupe n’a plus vraiment besoin d’aller piocher des idées à droite et à gauche sur cet album, ils recyclent allègrement les fondations des albums The Heart Of Everything et The Silent Force.
Les tubes sont immédiatement identifiables comme Faster, Sinéad ou A Demon’s Fate qui feront d’excellents singles, ni trop longs et éditables ou des formats radio friendly. Le groupe est tout de même assez loin du Pop-rock standard et à la mode et se rapproche de groupes plus consensuels comme Evanescence ou pire pour les fans comme We Are The Fallen.
Pas besoin d’y aller par quatre chemins, cet album sera peut-être l’album de trop pour la plupart des fans du groupe et malgré son côté aguicheur, il aura bien du mal à trouver son public comme ses prédécesseurs devant le contexte créatif de cet album. Moins symphonique qu’escompté et surtout moins péchu qu’escompté, on a droit à une belle démonstration d’équilibriste entre la power-pop et le nu-metal surproduit.
A ce rythme là, il y aura pas mal d’élément de Dubstep dans leur prochain album…oh wait! Korn s’en charge déjà de rajouter du Dubstep dans leurs compositions… Triste monde tragique pour des groupes qui ont bercé nos oreilles d’adolescents ou de jeunes adultes pour les trentenaires.