Bio:
Gazpacho announced their eighth studio album ‘Demon’ in December 2013. A concept album, Demon has been described by the band as ‘the most complicated and strange album Gazpacho has ever made’.
Demon will be released on 17th March, and a European tour will follow it’s release in April.
Explications sur le concept:
Demon is inspired by a conversation Thomas had with his father a few years ago where he spoke of a dark force moving through history. During the conversation his father recalled a business visit to Prague in the seventies where he visited the family of some of his hosts.
The family lived in an old apartment, recently renovated after a fire. In the debris, an old manuscript was found. The manuscript was written by a previous resident, for which no records existed other than that his rent had been pre-paid for many years.
Written over two years, the band have described Demon as the ‘most complicated and strange album Gazpacho has ever made’ and whether the manuscript is truly the work of an obsessed madman or an urban legend it has certainly provided the basis for an interesting twist on a concept album. The manuscript contained various ramblings and diagrams which formed the basis of a diary, of sorts, of the man. He claimed to have discovered the source of what he called an evil presence in the world.
This presence, ‘The Demon’, was an actual intelligent will, with no mercy and a desire for bad things to happen. The author wrote as if he had lived for thousands of years stalking this presence and the manuscript contains references to outdated branches of mathematics, pagan religions unknown to the present world and an eyewitness account of the bubonic plague. So crazed were the writings that the document was donated to the Strahov Library in Prague, where it was thought it would be of interest to students of psychiatry.
The thought of this mysterious figure that had lived through the ages, hunting the ‘Demon’, seemed like too good of an idea not to write about. Thomas presented the idea to the band who were just as inspired by the story, and with Jan Henrik, he started writing the lyrics based on what they thought the manuscript would reveal, drawing inspiration from previously ‘discovered’ diaries and manifests.
The story is told in four parts, ending with ‘Death Room’ which are the last words of the unfinished manuscript written just before the disappearance of the unknown writer.
Critique:
Mine de rien, Gazpacho est un groupe plutôt prolifique en sorties et qui parvient sans trop faire de bruit à se renouveler autour d’albums conceptuels en utilisant au mieux les ambiances et autres instruments délaissés par les groupes de rock progressifs de nos jours. Demon en est la parfait illustration, c’est un album basé sur un livre relatant de la part de mauvais en nous et sur la façon de le découvrir en soi et de l’apprivoiser. Cet album de 4 titres dispatchés
en 8 chez iTunes + 1 titre bonus dénommé The Cage brouille un peu les pistes et n’hésite pas à mettre en avant des instruments à cordes et autres accordéons ce qu ne manquera pas de rappeler l’excellent Tick Tock avec son ambiance désertique et nomade.
I’ve Been Walking est un titre de prime abord rebutant mais qui parvient à fasciner par ses tumultes et autres méandres mélodiques. Exit donc les guitares électriques et autres refrains et accueillons de vrais moments de bravoure et autres montées en intensité subtiles et entrecoupées de faux extraits de chansons d’autres temps. Le groupe se donne beaucoup de mal pour appuyer les paroles par de beaux enchainements musicaux mais ce n’est pas toujours aussi efficace que prévu.
J’avais déjà remarqué ce petit problème sur Missa Atropos mais le groupe cherche parfois trop l’expérimentation et les longues plages atmosphériques ce qui fini par poser problème aux auditeurs non avertis par le côté « hipster » du groupe. Il est ainsi aisé de se lasser de cet album dès la 5ème ou 6ème écoute tant on a du mal à trouver une ligne directrice forte et logique sur ce Demon. Pourtant, il faudra s’armer de patience et surtout se prendre au jeu avant de tirer la moelle substance de cet album qui se fait certes attendre mais dont le plaisir d’écoute s’en retrouve au final démultiplié.
Death Room pousse l’expérimentation encore plus loin avec son côté introspectif dans sa première partie pour mieux s’alléger tranquillement dans sa seconde partie au bénéfice du piano, spécialité du groupe dans les titres à tiroirs. L’introduction vers la troisième partie ressemble d’ailleurs à s’y méprendre à du Tick Tock, ce qui est loin de me déplaire. On retrouve un peu de rythme et d’allant dans ce finish mais au final on ne décolle toujours pas comme on l’aurait souhaité.
Au final, on ne peut qu’applaudir la performance à l’écoute de cet album dense et complexe mais on garde malgré tout un certain regret qui ne s’estompera qu’au bout de nombreuses écoutes et à la seule condition d’aimer le côté sombre du groupe. On s’éloigne des contrées splendides et autres continents et civilisations oubliées pour se perdre dans les méandres de l’esprit humain et de ses démons. Tout comme cette lutte, cet album ne s’apprivoise pas, il se vit et nous oblige à encaisser quelques coups avant de ressortir satisfait et haletant après cette âpre combat. Ce n’est pas totalement l’album que j’attendais mais je reste confiant que le groupe parviendra à apprivoiser et à contrôler ses pulsions artistiques et musicale pour nous offrir un album à la fois ambitieux et moins arty voir hipster.