The Town of Light est un jeu d’horreur unique en son genre, à mi-chemin entre le Walking Simulator et l’horreur psychologique. On revit la plongée dans la folie de Renée, une jeune femme de 16 ans qui va se retrouver enfermée dans un asile vers le milieu des années 30. C’est en explorant le fameux asile désormais en ruine que l’on va découvrir ce qu’il s’est passé et comprendre ce qu’il est advenu des pensionnaires.
Le jeu est divisé en plusieurs chapitres qu’il conviendra de débloquer en fonction de nos explorations. Il faudra également faire des choix dans certaines situations qui entraineront des changements dans l’histoire et sur ce qu’il arrive à Renée. On se déplace en vue à la première personne et on a la possibilité d’intéragir avec certains éléments du décor et autres objets à l’instar d’un Amnesia par exemple. Il est possible de découvrir certaines bribes de l’histoire en explorant les décors et en trouvant des notes de médecins et autres affiches. Le jeu n’est pas complètement linéaire et il propose une certaine rejouabilité en nous motivant à refaire le jeu avec de nouveaux choix qui entraineront de nouveaux embranchements narratifs.
La véritable force du jeu réside dans son histoire et dans son ambiance. On évite les grands classiques du genre avec des ennemis oppressants et une utilisation à outrance de Scare jump bien connus des jeux d’horreur. Si le début du jeu ne paye pas de mine, on commence pourtant très vite à se sentir mal à l’aise et à ressentir toute la détresse de Renée à la vue de ce qui l’attend dans cet asile de fous. On remarquera par ailleurs que le jeu retranscrit parfaitement ce qu’il se passe dans ce genre d’institutions avec ce que cela entraine de viols, de relations entre malades et autres joyeusetés dont j’éviterais de parler pour ne pas heurter la sensibilité des plus jeunes.
Au niveau de la réalisation, on remarque immédiatement les errements du moteur du jeu à savoir Unity. Il y a effectivement un gros bug de performances qui fait ramer sévèrement le jeu dès lors que l’on se déplace un peu et que l’on explore certaines zones. Vous pouvez voir un aperçu des problèmes de performances dans la vidéo se trouvant en bas de la critique. Il y a également quelques fautes d’anglais dans les textes et dans les voix du jeu mais ce n’est pas bien grave et le développeur semble assez réactif en matière de mises à jour. Pensez à jouer en QWERTY car le jeu ne gère pas encore les claviers français, sinon on peut jouer à la manette Xbox 360 et Xbox One.
La durée de vie est assez intéressante, il faut compter environ 6-7 heures pour faire le tour du jeu en explorant complètement les niveaux. Rajoutez le double pour débloquer tous les achievements et essayer de ne pas devenir fou en essayant d’en débloquer certains particulièrement difficiles à réaliser à l’heure actuelle. The Town of Light n’est pas bien compliqué même si on peut se retrouver coincé à plusieurs reprises sans trop savoir où il faut aller. Heureusement, le jeu propose une aide bien faite qui vous explique ce qu’il faut faire. Notez qu’il m’est arrivé d’être bloqué complètement et de devoir recharger un chapitre en particulier pour avancer.
The Town of Light est un jeu intéressant et qui prend aux tripes sans trop s’amuser à en répandre partout (des tripes; joke). On parvient assez facilement à se prendre au jeu et à essayer de faire les moins mauvais choix pour ne pas compliquer encore plus la situation de Renée. Le final est assez bon malgré quelques balbutiements au niveau de l’intrigue un peu avant le dénouement. Malgré ses défauts criants, le jeu est attachant dans sa volonté de raconter une histoire différemment. Je vous conseille également d’écouter la bande son!