The War on Drugs est un groupe américain d’indie rock à tendance un peu folk au son réminiscent de Bob Dylan et de Bruce Sprinsteen. Après 3 EP et un album complet (Wagonwheel Blues sorti en 2008), le groupe est de retour avec son nouvel album, Slave Ambient, disponible dans toutes les bonnes crèmeries depuis le 15 Aout 2011. Le groupe s’est attiré les faveurs de la presse internationale ce qui a mis la puce à mon oreille. Je me suis donc empressé d’aller acheter cet album histoire de voir de quoi il retournait.
Avis:
Voici une des surprises les plus plaisantes de cette année musicale me concernant, je n’attendais pas grand chose de ce groupe et par déduction de cet album. Après avoir tâtonné pas mal de temps sans l’écouter après achat, je me suis lancé et après plusieurs écoutes intensives, je suis sous le charme, limite envouté devant tant d’assurance et de classe. On est plein roadtrip avec de belles mélodies, de l’harmonica, des cordes, des synthés et de sublimes guitares texturant ces excellentes compositions.
La voix est excellente avec quelques relents à la Dylan et la Springsteen, elle est parfaitement mise en évidence avec une production léchée et un mix aérien. Tout est fluide, structuré pour faire de belles chansons, des voyages dont les paysages se dévoilent dans les paroles et qui nous font rêver. On se laisse aller en imaginant des scènes issues des excellentes paroles du groupe. On est dans le rock n’roll tout ce qu’il y a de plus roots, à la limite du blues et de la country.
Les rythmes ne sont jamais les mêmes et l’on passe du titre rock à ambiance, Your Love Is Calling My Name, aux morceaux de bravoure, Come to the City. Difficile de s’y retrouver dans un premier temps tant les titres sont variés mais on finit par reconnaitre les airs et les mélodies après 2-3 écoutes. L’album nous incite à voyager, à prendre notre destinée en main et il y parvient parfaitement le bougre. On est également un peu surpris de retrouve l’excellent Baby Missiles qui était présent dans un EP sorti précédemment: Future Weather. Rien de très grave mais on aurait presque souhaité n’avoir que des titres inédits d’autant qu’il y a quelques transitions de moins de 2 minutes.
Malgré ces légers griefs, cet album est une profonde réussite, un hymne au rock old school, même sans son mentor Kurt Vile parti depuis, le groupe n’est pas perturbé et nous offre une véritable pépite musicale qu’il convient d’écouter maintes fois afin d’en extraire la moelle substance et ainsi d’imprégner au mieux de son ambiance et de son message. Cet album illuminera votre parcours musical et vos songes pendant quelques mois, c’est une évidence. Il ne vous reste plus qu’à l’acheter et à vous laisser bercer tout le long de ces 47 minutes. C’est certes court mais ce n’est pas la destination qui compte, c’est bien le voyage.
Titres à retenir:
Best Night, Brothers, I Was There, Come to the City et Blackwater.
Achat:
Cet album est disponible sur iTunes au prix de 8,99€.
Extraits: